Le devenir du boulevard périphérique du Grand Paris
Paris France
En termes d’hydrologie urbaine, les voiries et autres infrastructures de déplacement constituent des facteurs de dégradation du milieu naturel. Dégradation d’un point de vue quantitatif, puisqu’elles accroissent considérablement le ruissellement, accroissant ainsi le risque d’inondation. Dégradation d’un point de vue qualitatif, puisqu’elles chargent en polluants et réchauffent considérablement les eaux pluviales, créant des effets de chocs dans les cours d’eau, à l’origine d’une mortalité importante de la faune piscicole, et un appauvrissement de la flore.
Des mesures compensatoires tendent à se développer, rendant certaines chaussées poreuses, et certaines structures de chaussée stockantes. Concernant le qualitatif, des dispositifs de dépollution par phytoremédiation ont été développés, entre autres par Urbanwater pour l’Agence de l’Eau Seine Normandie, et se généralisent progressivement en Ile de France.
Ces mesures restent à optimiser aujourd’hui que les retours d’expérience laissent apparaitre les contre-performances des chaussées-réservoirs, la consommation d’espace excessive des noues, la non pertinence des filtres à sable végétalisés. Ces retours d’expérience permettent d’envisager une nouvelle génération de dispositifs hydrologiques, mieux intégrés à la voirie (amélioration des revêtements poreux), mieux intégrés à l’environnement de la voirie (évacuation par percolation ou évapotranspiration, dispositifs végétaux infiltrants et de rétention au format des places de stationnement latérales) surtout réintégrant l’eau dans son grand cycle pour tirer valeur de la ressource qu’elle représente.
L’eau pluviale, éventuellement associée à de l’eau souterraine, constitue un potentiel de ressources significatif pour réduire entre autres l’effet d’ilot de chaleur urbain que produisent ces infrastructures de mobilité. L’atténuation de cette chaleur peut être assurée de façon passive (irrigation et hydratation estivale des espaces plantés en bordure de voirie, pour développer l’ombrage et l’évapotranspiration, ce qui implique des voiries drainées par percolation). Elle peut également l’être de façon active (aspersion d’eau sur la surface, ou diffusion à travers les couches de roulement et/ou de liaison). Ces techniques sont en développement, elles se doivent d’être abordées aujourd’hui sous un angle plus opérationnel et dans un cadre partagé.
DATE
2018-en cours
LIEU
Paris France
SUPERFICIE
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MONTANT
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PROGRAMME
Étude sur le devenir des autoroutes, du boulevard périphérique et des voies rapides ou structurantes du Grand Paris
MISSION
Propositions de solutions hydrologiques pour le futur du périphérique parisien
MAÎTRISE D’OUVRAGE
Forum Métropolitain du Grand Paris